Question Parlementaire

La présence importante d’acide trifluoroacétique (TFA) dans une zone de distribution d’eau à Ath

Question orale de Bruno LEFEBVRE

Ministre Yves Coppieters

Ministre de la Santé, l’Environnement, des Solidarités et l’Économie sociale

Question orale du 7 octobre 2025

Monsieur le Ministre, je reviens vers vous concernant la présence importante de TFA constatée dans les résultats de l’analyse de l’eau d’une zone de distribution à Ath.

Selon ce que vous répondiez à ma dernière question écrite, cette zone de distribution concerne surtout les communes de Brugelette, Lens et Jurbise. La concentration de TFA est en effet passée de 2,4 à 3,8. Ce résultat dépasse ainsi largement la valeur guide de 2,2 adoptée par le Gouvernement le 17 octobre 2024. Bien que cela ne remette pas en question sa potabilité, au regard des critères établis en Wallonie, cela pose question et peut amener des inquiétudes dans la population. Pour apaiser ces inquiétudes, il faut pouvoir les entendre et y apporter des réponses claires. Concernant l’origine de la contamination, vous disiez que cela provenait sans doute des activités agricoles. Le confirmez-vous ? Qu’est-il mis en place actuellement pour protéger le captage d’eau de cette zone en particulier ? Qu’est-ce qui le sera pour le protéger davantage à l’avenir ? Dans votre réponse, vous me disiez que « le TFA ne fait pas encore consensus au niveau des experts européens ». Pas encore. Comme pour d’autres substances chimiques, faut-il attendre que l’on constate par la suite, dans quelques années, des conséquences délétères sur la santé ? N’y aurait-il pas lieu d’imposer une valeur limite, par principe de précaution ? Les agences sanitaires européennes, l’EFSA et l’ECHA, viennent de confirmer dans leurs avis respectifs que le TFA est reprotoxique, qu’il a un impact sur le système immunitaire, sur l’activité thyroïdienne, sur la reproduction et qu’un passage placentaire est confirmé. Malgré cela, il ne recommande pas d’étude sur son potentiel cancérigène. Comment analysez-vous cette position ? Les habitants concernés ont-ils été informés de la présence de TFA dans leur eau de distribution afin qu’ils puissent faire des choix de consommation en toute connaissance de cause ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour la clarté de vos informations. L’idée n’est pas de faire peur à la population. Cependant, lorsqu’on vient avec des chiffres comme cela et que l’on nous dit qu’il y aura potentiellement un monitoring pour tous les taux de TFA dépassant 1,5 microgramme par litre, alors que là on est sur des poussées à 3,8, c’est qu’il y a tout de même un risque, sinon on ne ferait pas de monitoring. Ce que je voudrais simplement, c’est que l’on dise à la population qu’il n’y a aucun danger, qu’il ne faut pas s’inquiéter et qu’il n’y a pas de problème. Si ce n’est pas le cas, alors que l’on applique le principe de précaution. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Ce n’est pas une question de faire peur à la population ou pas, c’est une question de faire en sorte que l’on ne l’empoisonne pas nous-mêmes avec des eaux qui seraient potentiellement polluées ou dangereuses.

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